Halte au Sexisme

« Parce que les hommes et LGBTQ+ battus d’aujourd’hui vivent le calvaire des femmes battues d’hier. »

 

 

Violences conjugales,
agressions sexuelles
 :

les oubliés de la France

 

1 homme sur 4 est victime de harcèlement sexuel au travail *.

1 600 000 hommes victimes d’un stress post-traumatique (SPT) à la suite d’un viol ou d’une tentative de viol subi dans leur vie *.

146 000 hommes victimes par an de violences conjugales tous types confondus *.

26 000 hommes victimes par an de violences sexuelles commises par leur conjoint.e ou ex-conjoint.e *.

67 500 hommes victimes chaque année de violences sexuelles physiques au travail *.

 

Et vous ? Quelle victime de la France misandre êtes vous ?

Violences conjugales,
agressions sexuelles
 :
la France de la honte !

 

0 plaquette informative de l’État où l’homme apparaît comme victime.

0 page Internet de l’État où l’homme apparaît comme victime.

0 précision de l’État pour dire que des structures prennent aussi en charge les hommes victimes.

0 structure d’État spécifiquement dédiée aux hommes victimes.

3 communications de l’État qui précisent qu’un homme a aussi droit au statut de victime ( 1, 2, 3 ).

99.7% communications de l’État qui suggèrent un sexe masculin pour évoquer un agresseur, mais  JAMAIS il n’y est suggéré qu’une victime puisse être un homme.

 

À la maison,

vous aussi ?

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risque ça ?

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ACTUALITES - Nos testings - Violences Conjugales, Médipôle SOS-Médecins à Tours.

 

Nous avons réalisé un testing, ce 26 avril 2019, auprès du nouveau numéro d'aide aux victimes de violences conjugales et sexistes, situé dans les locaux de SOS-Médecins à Tours.
Numéro direct du service : 07 54 32 71 83

Ce nouveau service a été inauguré la veille par Marlène Schiappa et, sauf erreur de notre part, dans tous les médias sans aucune exception connue au moment de la parution de notre article, ce service a été présenté comme exclusivement destiné au seules femmes victimes de violences conjugales. Voici quelques exemples des dégâts : France 3 Régions, France Bleu (une récidive), Info-Tours, Centre-Presse, Le Parisien, La Nouvelle République.

Heureusement la loi française interdit à une association d'aide aux victimes de procéder à des discriminations liées au genre ou au sexe. Nous nous sommes donc demandés si ce nouveau service était en conformité avec la loi ou plus en conformité avec les propos discriminatoires tenus dans les médias.

D'où notre testing auprès de ce service...

 

Résumé du protocole expérimental et premiers contacts.

Le premier de nos appels a été réalisé depuis un numéro fixe. Nous sommes tombés sur un répondeur qui nous a dit que nous allions être pris en charge par une opératrice. Puis s'en suivit une tonalité d'attente... Nous avons attendu 2 minutes et en avons eu marre...

Nous avons rappelé le même numéro depuis un portable. Ce coup là pas de répondeur : une opératrice nous a répondu dès la première tonalité. Nous nous étions mis psychologiquement et physiologiquement en condition pour présenter une voix naturellement tremblante et en condition psychologique très fragilisée, voire détruite (pas difficile : la situation présentée était réelle à l'instant). La personne qui nous a répondu a donc eu une réaction sincère à notre égard.

Le scénario présenté (qui n'a pas été trop difficile à imaginer étant donné que c'est le vécu quotidien de la personne qui a réalisé le testing) est celui d'un homme de 47 ans marié depuis 10 ans et qui depuis 4 ans se prends des coups au quotidien pour n'importe quelle raison (lorsque la raison devient un prétexte pour s'en prendre une, vous voyez ...)

 

Du travail des opératrices compliqué par la politique sexiste de l'Etat.

La voix de notre interlocutrice fut extrêmement rassurante, elle nous donna tout de suite la sensation d'être pris en main, elle nous a mis en sûreté psychologique. Nous avons fait comprendre notre hésitation à appeler vu que les médias ne parlent de ce numéro que comme une aide aux femmes victimes elle nous a répondue gênée que « je sais, mais ne vous en faites pas nous savons que les hommes victimes ça existe ». En somme, le mode de communication des médias et de l'Etat concernant les violences conjugales et sexuelles n'est absolument pas adapté au quotidien des appelants et SURTOUT des intervenants qui leur répondent. Elle nous a nettement fait comprendre que la manière dont les médias et les ministres représentaient les victimes représentait un handicap réel pour son équipe, surtout lorsqu'un homme victime appelait. Bref : le fait dans les médias de désigner les victimes comme forcément des femmes est une tare très lourde pour les opérateurs qui répondent très souvent à des victimes hommes.

En fin de conversation elle nous invitera à contacter le 3919 suite à l'impossibilité physique de nous rendre à un rendez-vous sur Tours. Et - surprise - face à notre gêne d'appeler un numéro pour les femmes elles nous avouera que le handicap que son équipe vit au quotidien à cause de la genrification des victimes dans les médias est tout autant un handicap pour les opératrices qui répondent au 3919. Donc message à Marlène Schiappa : il y a urgence à stopper tout de suite dans les médias le fait d'attribuer un genre précis aux victimes de violences conjugales. Car actuellement la phraséologie marquant un genre précis des victimes de violences conjugales freine l'action de toutes les équipes chargée de répondre aux victimes.

 

Un Etat et des médias qui agressent la victime homme.

A ce sujet, le fait d'être soit même une victime permet de mieux appréhender la situation : le quotidien des coups reçus constitue déjà un premier pack de violences, au moins physiques et psychologiques. Lorsque la victime trouve le courage d'appeler à l'aide, alors via les médias et la phraséologie employée par l'Etat et les journalistes, il lui est signifié qu'une aide existe mais qu'elle est destinée à un sexe précis, féminin. A cet instant le perçu d'une victime homme est celui d'une sensation de double rejet institutionnalisé :
- Premièrement, le rejet de son drame, de son statut de victime, par les institutions, parce qu'il ne porte pas ce bon sexe féminin qui est présenté officiellement et médiatiquement comme le seul pouvant qualifier le statut de victime de violences conjugales et sexuelles.
- Deuxièmement le rejet de son identité, parce que la phraséologie officielle laisse ressentir que si l'on est une victime de violences conjugales alors c'est que l'on est une femme, donc pas un homme. Certes le fait d'être qualifié de femme lorsqu'on est un homme n'est pas une insulte mais cela nie implicitement l'identité de cette victime qui ainsi ne correspondrait pas au moule officiel imposé. Si certaines personnes ultra-féministe y verront un amour propre lié à une identité masculine, nous répondons qu'une victime n'a que faire des clichés sociétaux associés à son sexe : le/la victime a besoin d'être perçu(e) comme il/elle est, que l'on s'ouvre à lui/elle et surtout pas qu'on lui impose des traits d'identité et de caractère qui ne lui correspondent pas, qui ne sont pas lui/elle.

La seule directive face à une victime doit être la compréhension et la bienveillance, une empathie sans limite. Certainement pas d'adopter un comportement prosélytiste de différentiation de sexe ou de genre auprès d'une victime déjà très affectée, donc désarmée face à toute tentative de récupération de son drame. Qu'un Etat et des médias se permettent de procéder à des manipulations institutionnalisées face à des victimes en souffrance et en état d'extrêmement fragilité, cela est choquant.

 

Du sexisme avéré de l'Etat et des médias contre la victime homme.

Il est à noter que cette phraséologie officiellement employée par l'Etat et les médias contre les victimes hommes relève de ce que les scientifique Glick & Fiske qualifiaient de sexisme bienveillant à l'encontre des hommes. Dans la sous-échelle de ce sexisme elle correspond à un item précis entrant dans la catégorie Dimension Différenciation Complémentaire de Genre (DG). L'item qui qualifie le comportement sexiste de celui qui l'emploie est : « dans des situations d'urgence les hommes ont moins le droit de s'effondrer que les femmes ».

On ne peut qu'être choqué du fait que dans ses nombreuses communications l'Etat se pare des vertus de la lutte antisexiste, mais que dans les faits pour justifier son propre comportement discriminatoire à l'encontre des victimes hommes il promeuve des clichés patriarcaux sur les hommes et sur leur rôle dans notre société. Lorsque l'on sait que sur 100 hommes battus seuls 3 ont le courage d'appeler à l'aide là où 10 femmes auront ce même courage, on comprends que l'Etat français est un geôlier complice des épouses tortionnaires car responsable de la prison psychologique dans laquelle il garde enfermés au secret les hommes battus.

Enfin, le perçu d'un homme victime face aux médias et à un Etat qui nient systématiquement à la fois son drame et son identité constitue donc une agression très grave des institutions envers une personne déjà détruite et qui non seulement hésitera encore plus à appeler à l'aide, mais qui aura encore plus de mal à se reconstruire au sein d'une société qui se montre hostile à son égard.

 

Des conseils donnés par l'opératrice.

La procédure d'extraction et d'assistance que nous a suggéré l'opératrice est conforme à notre Guide d'Aide aux Victimes, preuve que nous n'écrivons pas que des bêtises. Cela démontre surtout leur professionnalisme et leur connaissance du sujet, ainsi que leur empathie avec les victimes et surtout avec leur vécu. Le sujet est maîtrisé, cela fait du bien.

Nous avons aussi apprécié l'aspect rassurant, mais ferme de ses réponses : elle nous a expliqué qu'il faudra un jour ou l'autre quitter le foyer, avec toutes les conséquences : solitude, éloignement de l'être aimé violent. Nous avons aussi apprécié qu'elle nous précise que la réponse pénale n'était pas forcément nécessaire. Effectivement les médias et les ministres aiment laisser croire que le divorce et la réponse pénale sont les seules possibles. Non : les couples victimes de violences conjugales s'aiment souvent d'un amour sincère, la violence représentant alors un problème psychologique de la personne violente. Dans ce cas une pris en charge médicale psychologique voire psychiatrique peut être amplement suffisante.

 

Au final...

...Nous avons été agréablement surpris par la maîtrise totale du sujet, que ce soit au niveau du perçu de la situation, du perçu des émotions de la victime, de la réaction de l'opératrice en totale conformité avec la notion d'Egalité de bienveillance nécessaire envers les victimes quelles qu'elles soient, donc en opposition avec les clichés de la victime forcément femme et de l'agresseur forcément homme. En opposition aussi avec les pseudo-solutions simplistes et préformatées scandées par les groupuscules néo-féministes visiblement totalement ignorants du quotidien des couples victimes.

En somme, nous avons eu à faire à une professionnelle. Pas étonnant : le numéro que nous avions contacté est celui de la cellule Violences conjugales et sexuelles de SOS-Médecin à Tours 07 54 32 71 83 !

Bravo. Notre conseil : continuez sur cette voie, celle de l'Egalité et de la bienveillance, et surtout évitez d'être influencés par ces organismes plus ou moins officiels dont les objectifs politiques et électoralistes les mènent à percevoir les victimes uniquement avec un sexe féminin.

(Et merci pour vos conseils et pour votre humanité !)



 

 

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